Seul un gouvernement élu par le peuple obéira à la volonté du peuple et écoutera les soucis et les craintes des citoyens, a lancé lundi le président de l'UDC Toni Brunner devant la presse, lançant la campagne du parti pour l'élection du Conseil fédéral par le peuple.
"Faire confiance au peuple", voilà le slogan sous lequel l'UDC place sa campagne. Un ministre désigné dans ces conditions ne pourra pas passer outre la volonté des citoyens, clame le parti agrarien, qui met en outre ses propres membres d'exécutif en avant.
Le Conseil fédéral critiqué
Toni Brunner a profité de cette conférence de presse pour pointer du doigt les carences du Conseil fédéral actuel sur les thèmes chers à son parti: l'asile, l'immigration, la criminalité, l'indépendance du pays face à l'étranger et surtout l'Union européenne.
Le St-Gallois s'en est ainsi pris à la ministre de la justice Simonetta Sommaruga, qui n'a toujours pas proposé au Parlement de loi d'application de l'initiative pour le renvoi des criminels étrangers plus de deux ans et demi après son acceptation.
Si la conseillère fédérale devait se soumettre au verdict populaire pour sa réélection en 2015, "je suis persuadé qu'elle se dépêcherait d'exécuter les décisions du peuple".
Pour le parti, il s'agit d'inverser la tendance face à un pouvoir toujours plus confisqué par la classe politique, les fonctionnaires et les juges.
L'UDC, qui a vu son mentor Christoph Blocher évincé en 2007 par le Parlement, veut en outre mettre fin aux "ententes d'arrière-boutique, aux tricheries et aux règlements de compte" qui entourent l'élection du gouvernement par l'Assemblée fédérale.
Trop souvent, les scrutins actuels passent à côté de leur objectif premier, à savoir le choix de la personne la plus qualifiée, a critiqué le conseiller d'Etat zurichois Markus Kägi.