Après les débordements qui ont entouré certains déplacements de sa campagne, Marine Le Pen choisit de proposer une solution radicale. Ce lundi, elle a affirmé dans une interview au quotidien catholique d'extrême droite Présent que, si elle était élue, elle dissoudrait les « antifas », les groupes radicaux antifascistes. « Je vais les dissoudre parce que la loi exige qu'elles soient dissoutes », souligne la présidente du Front National, pour qui ces « groupuscules d'extrême gauche dits antifas (...) auraient dû être dissous depuis très longtemps puisque leur seul principe d'action, c'est la violence ». Ces « milices, régulièrement, cassent les centres-villes de Paris, de Nantes, de Rennes, dans le cadre d'une impunité absolument totale », accuse la candidate dont un meeting à Nantes avait provoqué des incidents il y a dix jours.
« Fin de la récréation »
En évoquant d'éventuelles manifestations en banlieue, au lendemain d'un second tour vainqueur, la candidate affirme que « les banlieues vont très bien comprendre que la fin de la récréation a été sifflée, que les Français n'entendent plus du tout accepter ce genre de comportements et que c'est précisément la raison pour laquelle ils ont élu Marine Le Pen ». « Quand ceux qui sortent pour brûler, casser s'apercevront qu'ils devront payer l'addition, ils y réfléchiront très probablement pour une partie d'entre eux à deux fois avant de commettre ce genre d'exactions. Pour les autres, on leur appliquera la loi et des instructions seront données à la police pour qu'elle remplisse sa mission de maintien de la sécurité et de l'ordre public », dit-elle. Interrogée sur une éventuelle cohabitation si elle remportait la présidentielle, la candidate répond qu'elle ne croit pas à cette hypothèse. Si le peuple français « élit Marine Le Pen, ce qui est en soi une forme de rupture avec le système, il donnera une majorité législative au président qu'il vient d'élire », assure-t-elle.
Le 07/03/2017 avec AFP